Le Volkswagen Tiguan Allspace s’offre une cure de jeunesse, mais sans bouleversement. Nouveau regard, légers ajustements esthétiques et toujours cette même efficacité sobre et fonctionnelle. En version R-Line, il affiche une présentation plus affirmée, tandis que son bloc TDI de 150 ch continue de faire valoir ses qualités en toute discrétion.

Une évolution tout en finesse

Pour son restylage de fin 2021, le Tiguan Allspace soigne avant tout son regard. Les optiques gagnent en dynamisme avec une signature lumineuse modernisée et un bandeau LED qui traverse la calandre sur les finitions R-Line. Les feux arrière adoptent également une nouvelle mise en scène lumineuse à LED, tandis que les boucliers sont subtilement redessinés. Au-delà de ces retouches, pas de révolution : le SUV de 4,73 m conserve son allure robuste et son intérieur soigné, notamment dans cette version R-Line qui ajoute une touche de sportivité.

Si le Tiguan standard a bénéficié d’une version hybride rechargeable, ce n’est pas le cas de l’Allspace. L’espace nécessaire à la troisième rangée de sièges empêche l’intégration d’une batterie, contraignant ce modèle à conserver des motorisations thermiques classiques. Il se décline ainsi en essence (150 ch) et diesel (150 et 200 ch), mais subit de plein fouet le malus écologique de 2022, plus lourd que jamais.

Au volant : sobriété et efficacité

Sous le capot, le 2.0 TDI de 150 ch n’a plus à faire ses preuves. Apprécié pour son efficacité sur la Golf 8, il se montre à la hauteur pour animer le Tiguan Allspace. Avec ses 360 Nm de couple disponibles tôt, il assure des relances fluides, surtout en combinant sa force à la boîte à double embrayage DSG7. Attention cependant : en mode D, cette dernière tend à favoriser les bas régimes au point d’être trop passive. Le mode Sport corrige ce travers, sans pour autant transformer le SUV en machine dynamique de quoi avaler avec une facilité déconcertante les routes du Nord du Vieux continent.

Côté consommation, le Tiguan Allspace marque des points. Sur un trajet mixte de 1 000 km, il a affiché une sobriété remarquable de 6,2 l/100 km. Un résultat d’autant plus notable dans un contexte où le prix du carburant flambe. Avec son réservoir de 58 l, il garantit une autonomie d’environ 800 km, surpassant de nombreux SUV hybrides rechargeables plus gourmands.

Confort et comportement routier : le juste équilibre

Reposant sur des jantes de 19 pouces (de série en R-Line), le Tiguan Allspace mise sur un agréable compromis entre confort et sécurité. Son silence de marche, sa direction précise et son freinage bien dosé assurent un agrément de conduite satisfaisant. Toutefois, les amateurs de dynamisme resteront sur leur faim : l’ensemble manque d’entrain sur routes sinueuses.

En ville, la boîte DSG se montre parfois rétive au démarrage et, par temps de pluie, la motricité du train avant peut rapidement montrer ses limites. Pour y remédier, la transmission intégrale 4Motion est disponible sur la version 200 ch, apportant un vrai gain en agrément, mais à un prix plus élevé.

Un tarif ambitieux face à la concurrence

Notre modèle d’essai, affiché à plus de 50 000 €, se positionne sur un segment où la concurrence est rude. Le Seat Tarraco TDI 150 DSG7 (47 000 €) et le Skoda Kodiaq TDI 150 DSG7 (48 000 €) offrent des prestations similaires pour un tarif inférieur. Même le Mercedes GLB, pourtant catalogué premium, s’affiche à 48 150 € en version 200d AMG Line. Quant au Peugeot 5008, il se démarque avec un tarif plus attractif (44 250 € en BlueHDI 130 EAT8 GT). Toutefois, ses performances restent en retrait par rapport à celles du Tiguan Allspace. En tout état de cause nous sommes dans une Volkswagen, la voiture du peuple.

Verdict : un SUV toujours pertinent et indémodable

Avec son habitabilité généreuse, son confort et sa sobriété, le Tiguan Allspace reste un choix pertinent pour les familles en quête de polyvalence. Son allure chic et sa finition R-Line ajoutent une touche de dynamisme à l’ensemble. Néanmoins, l’absence d’une version hybride pourrait vite devenir un handicap face aux évolutions fiscales. D’autant plus que son cousin, le Seat Tarraco, a déjà pris le virage de l’électrification avec sa version e-Hybrid.