Deux ans après l’éclatement du scandale dit du « Dieselgate », le constructeur allemand Volkswagen et ses filiales Audi, Seat, Škoda et, dans une moindre mesure, Porsche, sont toujours dans la tourmente.

On est en automne 2015 quand le grand groupe allemand Volkswagen reconnaît avoir installé un logiciel truqueur dans les moteurs diesel qui équipent 11 millions de ses voitures dans le monde. L’objectif était simple à l’époque : faire passer les véhicules pour moins polluants qu’ils ne l’étaient et ce, au nez et à la barbe de tous les spécialistes, pouvoirs publics et experts automobiles. Après cette annonce à feuilleton médiatique, tous les propriétaires de Volkswagen, mais aussi de Seat, de Škoda et d’Audi, équipés du moteur diesel de type EA189, après avoir reçu un courrier, doivent se rendre à la concession la plus proche afin de procéder à la modification du logiciel truqué.

Après plus d’un an consacré à cette large opération de nettoyage et de modification sur les millions de véhicules concernés, les propriétaires n’en sont toujours pas satisfaits. Il y a un mécontentement général et massif, car beaucoup de propriétaires, dont les moteurs ont été réglés à nouveau, ont constaté une perte de puissance ou un blocage du moteur suite à la modification. Pour Volkswagen, cité par nos confrères du Figaro en France, « la mise en œuvre de l’action de service n’a pas de conséquence négative, que ce soit sur la consommation de carburant, les émissions de CO2, les performances et le couple du moteur, les émissions sonores mais également sur la longévité du moteur et de ses composants ». Cependant, lors d’une simple recherche sur Internet, on tombe sur de nombreux forums dédiés à cette question, avec des propriétaires de voitures très mécontents après la mise à jour de leur moteur.

Notons tout de même que d’autres constructeurs tels que General Motors et PSA sont aussi visés par des enquêtes préliminaires toujours sur ce sujet de logiciel espion. Dans un registre qui n’est pas tout à fait identique, Audi, filiale de Volkswagen, a rappelé mi-juillet près de 850.000 véhicules, dans le but d’abaisser leurs émissions de CO2, chose que son concurrent Daimler avait également annoncé quelques jours auparavant. On en retient donc que le scandale du Dieselgate avec Volkswagen va encore planer sur l’actualité automobile des prochains mois, voire des prochains grands rendez-vous automobiles comme le Salon de l’Auto de Bruxelles, où chacun voudra démontrer sa bonne foi. À la rédaction, nous serons heureux de vous proposer un dossier spécial dans nos prochaines parutions.