Pour sa 96ème édition, le salon automobile de Bruxelles dédie 66.000 mètres carrés d’exposition sur une dizaine de jours pour transformer les palais du Heyzel en un incontournable événement populaire qui propose quelques particularités cette année. La Feuille Diplomatique a rencontré Pierre Lalmand, directeur du salon, qui a bien voulu prêter attention à nos questions.
Son Profil.
Depuis décembre 2012, Pierre Lalmand est directeur du salon automobile de Bruxelles et de la maison de l’automobile après un bref passage en tant que consultant indépendant en marketing pour des missions diverses en agence et pour le musée Autoworld Brussels et la coordination de l’exposition Ferdinand Porsche (Exposition American Dream Cars & Bikes à ne pas manquer actuellement). De septembre 2008 à juin 2012, monsieur Lalmand occupait chez D’ieteren, les postes de »Marketing Manager » pour Volkswagen et »Events Manager » pour les autres marques distribuées par le groupe (dont la coordination du Salon de l’Auto côté « exposant »). Il est également membre du Comité de Direction d’Autoworld et administrateur de la FBVA (Fédération Belges des Véhicules Anciens).
Après 95 éditions réussies, quelles sont les particularités du salon de Bruxelles cette année ?
C’est important de retenir que cette année, nous dédions 66.000 mètres carrés nets aux expositions auto-motos ainsi qu’au « New Mobility », systèmes actuels de mobilité intelligente. Nous comptons plus ou moins 200 exposants pour notre salon en 2018. Nous avons repensé les palais car le plus important est d’offrir de la mobilité et du flux à nos visiteurs. Le flux étant la sécurité mais aussi le confort de visite pour nos eux et le confort commercial pour nos exposants. Nous avons le palais N°1 qui re-concentre cette année les marques Premium car il a fallu qu’on on s’adapte à la demande de nos exposants Premium en leur allouant un espace autour d’une fontaine comme à Monaco avec une exposition des oeuvres de Michel Vaillant. Quelques petits stands médias ainsi que l’horlogerie de luxe et accessoires y seront représentés.
Parlez-nous aussi de l’autre particularité : votre concept « We Are Mobility »
Nous avons dédié cette année un palais sur la nouvelle mobilité et ce sera du 18 au 21 janvier. Cela s’appelle « We Are Mobility » et ce palais propose les meilleures alternatives en matière de nouvelles technologies. C’est aussi notre mission à la FEBIAC de parler de la mobilité comme un complément à l’automobile. Donc, nous avons rassemblé dans ce palais, toutes les séries d’initiatives dédiées à la mobilité d’aujourd’hui. On propose une animation pour tester les moyens actuels de mobilité douce, de mobilité écologique comme la trottinette électrique, le gyropode par exemple, etc. Tous ces nouveaux modes de transport ne sont que le début d’une réelle révolution dans laquelle le secteur automobile joue un rôle à part entière et nous ne saurons rester créatifs sans proposer au public toutes ces innovations. Nous accueillerons aussi un bon nombre de jeunes entreprises qui s’illustrent considérablement dans ce domaine. Nous aurons d’ailleurs un forum avec des orateurs éloquents qui viendront parler au grand public de la nouvelle mobilité en zone urbaine.
Et parlant de mobilité, il faut noter que nous avons pris 4 mesures pour éviter aux visiteurs de faire la file quand ils viennent au salon cette année. Il s’ agit de :
- Venir visiter en semaine en bénéficiant de 20% de réduction
- D’acheter un ticket be-excursion (ticket combiné train et métro) 30% en moins
- De venir à 4 personnes dans une voiture donne accès au parking gratuit
- De profiter du parking gratuit pour les utilisateurs de voitures partagées
Un salon aussi dédié aux enfants et aux familles ?
Cette année, nous avons lancé pour les plus petits, un stand totalement dédié à eux dans l’enceinte du palais 4 où ils peuvent découvrir en grandeur nature, la voiture de Flash McQueen, héros de Disney dans « Cars 3 ». C’est donc une zone de détente et d’activités avec jeux vidéo, voitures à pédales et Go-karts, projection des premières minutes du film Cars 3 sur écran géant et animations diverses. Les enfants pourront en outre participer à un concours qui leur permettra peut-être de remporter l’une des dix voitures électriques Flash McQueen de Feber ou des GO-karts Flash McQueen de Stamp qui seront mis en jeu tout au long du Salon. On aurait donc rendu inoubliable l’expérience du Brussels Motor Show pour nos plus jeunes visiteurs !
Au palais de l’Heyzel cette année, quelle sera la place de la moto et de ses passionnés ?
Pour les palais 8 et 9 dédiés aux motos, nous avons imaginé un concept assez exceptionnel (un peu décalé) où nous ferons venir un barbier qui installera un vrai barber shop en plein salon d’auto. Nous aurons (pas très loin) un beer-shop avec une bière spécialement brassée pour le salon de l’auto. Nous aurons également des animations et des démonstrations motos comme les années précédentes. On présentera les métiers de l’automobile aux plus jeunes avec des démonstrations en temps réel des mécanismes liés aux métiers du secteur de l’automobile. Autre attrait de cette édition 2018, le nouveau spectacle du Circus Trial Tour, une démonstration extrêmement audacieuse réalisée par Fred Crosset et ses comparses. Le show, constitué de sauts et prouesses incroyables, laissera sans aucun doute le public sans voix. En tout cas, l’univers impressionnant des deux-roues motorisés sera bel et bien présent à cette 96ème édition.
Quels sont les chiffres qu’on peut retenir à l’heure actuelle?
Nous aurons pour notre salon, 05 premières mondiales, 13 premières européennes et 35 premières belges. Nous avons eu l’an dernier, 437.000 visiteurs pour le salon, qui était aussi dédié aux utilitaires. Aujourd’hui, et en matière d’acquisition de voitures, nos chiffres officiels font état de 33% des ventes de véhicules neufs en Belgique qui se font entre janvier et février donc dans la période du salon ou durant les prolongations des conditions salon. Le profil des visiteurs du salon démontre 55% de néerlandophones et 45% de francophones. Seulement 8% des visiteurs sont bruxellois, 33,5% viennent de Wallonie et 58,5% de Flandre.
Propos recueillis par la Rédaction