Sa ligne ? Superbe. Son aérodynamisme ? Nettement amélioré, par des mesures ciblées sur la carrosserie (Active Air Stream, Air Curtain et Air Breather). Le véhicule phare de la marque munichoise se présente comme un modèle d’efficience et de technologies. Vrai en toutes circonstances ?
Le confort, c’est bien…
Certes, l’intérieur de la nouvelle BMW 520d Touring Luxury line accorde un bel espace aux places avant et arrière. Les sièges moelleux se montrent enveloppants et l’on s’y sent bien. Le cuir Nappa surpiqué s’avère robuste, de belle facture, et l’appuie-tête est particulièrement agréable et doux. En termes d’ergonomie, aucune originalité : les boutons et commandes sont fonctionnels et bien positionnés. Le tableau de bord, revêtu de Sensatec, un similicuir appliqué sur une mousse semi-rigide, confère une impression de luxe à l’habitacle. La console centrale reste efficace, mais sans surprise. On regrette beaucoup le manque le conservatisme de l’intérieur. Malgré les finitions en bois noble Fineline Ridge et le joli éclairage d’ambiance LED, l’effet « waouw » n’est pas au rendez-vous.
Les finitions auraient pu être améliorées en remplaçant, par exemple, tous les petits éléments de plastique. L’impression globale de luxe aurait beaucoup gagné en intégrant un véritable système audio haut de gamme et en redessinant complètement la console centrale, décidément trop vieillotte. On aurait également apprécié un toit panoramique, même partiel, pour apporter un peu de gaieté à l’habitacle.
… les performances, c’est mieux !
Nous avons essayé la 520d Touring, pourvue d’une motorisation de base de 190 ch (140 kW), avec boîte automatique Steptronic à huit rapports. Nous aurions toutefois apprécié une motorisation plus puissante, par exemple celle de la Touring 530d de 265 ch (195 kW). Car, en effet, à bas régime, en ville ou dans les embouteillages, le moteur et la boîte de vitesses ne sont pas en symbiose parfaite et le manque de couple se fait cruellement sentir (400 Nm pourtant). On ressent comme des à-coups, des envolées de décibels, des manques de réactivité. La boîte de vitesses a semblé mal étagée et nous a paru manquer singulièrement de souplesse. La consommation, en mode urbain, de ce petit diesel de 1.995 cm3, s’est même avérée assez importante, de l’ordre de 8,4 l/100 km.
Par contre, sur autoroute, on ne s’est pas privé du plaisir de conduire : le break allemand avale les kilomètres sans problème. La consommation en mode extra-urbain est d’ailleurs d’environ 5 l/100 km. Nous avons fort apprécié le mode de conduite « Eco Pro » du Driving Experience Control, qui permet jusqu’à 20 % d’économie de carburant, en adaptant intelligemment l’accélérateur, la boîte de vitesses, la climatisation et le chauffage. Les kilomètres de carburant ainsi épargnés sont indiqués sur le tableau de bord, près du tachygraphe. Le duo EfficientDynamics et Brake Energy Regeneration ont joué parfaitement leur rôle, de même que la suspension très confortable.
Des performances, c’est mieux ? Le véhicule nous a paru efficace et performant sur autoroute, mais beaucoup moins agréable en mode urbain. L’étagement de la boîte de vitesses, l’insonorisation et le système audio auraient sans doute pu être améliorés.
Les plus
- Ligne masculine et raffinée
- Confort de la suspension
- Volume du coffre
- 119 g/CO2/km pour notre modèle
Les moins
- Moteur bruyant à bas régime
- Motorisation insuffisante pour le poids du véhicule
- Système audio indigne d’une version Luxury line
- Prix de 66.330 EUR ttc