Après des années d’hésitation, Mercedes a enfin proposé une refonte totale de sa classe E. Les ingénieurs de la marque à l’étoile l’ont appelée « Masterpiece for intelligence ». Petit retour sur cette fameuse mise à jour qui a facilité la cohérence entre l’ensemble des modèles de marque. Vous pouvez visionner l’ensemble des photos de trajet sur l’album Mercedes tout en lisant l’intégralité de l’article. Les photos de la E43 AMG sont aussi visibles dans l’album.
Prise en main, habitacle et innovation
Presqu’un an après sa sortie à Détroit, la nouvelle Classe E, truffée de technologies, a inauguré la berline usuelle la plus semi-autonome. La Mercedes la plus vendue du monde n’a pas hésité quand il s’est agi de renouveler le modèle. Dans l’habitacle de la nouvelle E, l’ambiance intérieure tranche sérieusement avec le mobilier rectiligne de la précédente. Les contre-portes, avec commandes de sièges et grilles de haut-parleurs usinés, sont très soignées. L’ensemble du matériel utilisé démontre un aspect plus valorisant et moins épais qu’auparavant. On en déduit donc que le bon côtoie le moins bon et Mercedes se permet ce mélange pour faire des économies. Bien sûr, Mercedes a toujours cultivé son image de pionnière de la sécurité et c’est pour cela que le pack Assistance, avec Drive Pilot, permet de se laisser conduire les bras croisés derrière le volant. Attention, pas tout à fait : toutes les 30 secondes, une alarme se déclenche et la voiture s’arrête si le système détecte une absence d’intervention du chauffeur. En quête de sensations supplémentaires, le conducteur peut activer le régulateur et l’auto peut évoluer seule jusqu’à 210 km/h en suivant le marquage au sol et le flux du trafic. Elle peut même changer de file (toujours seule), si et seulement si, le conducteur lui en intime l’ordre via un coup de clignotant. C’est assez spectaculaire mais combien parmi nous le feront ? Dans la nouvelle Classe E, on ne s’ennuie pas ! On peut passer du temps à paramétrer, à activer et à surveiller le système au lieu d’être occupé à conduire de manière traditionnelle.
Dans la pratique, nous sommes plutôt dubitatifs sur le bien-fondé de cette fonction semi-autonome qui donne plutôt l’impression de jouer au billard entre le marquage au sol que de réellement suivre sa file de circulation. En tout cas, on ne s’ennuie pas : on passe de temps à paramétrer, activer et surveiller le système au lieu d’être occupé à conduire de manière traditionnelle. reconnaissons que ceci n’est pas forcément dangereux, vu que l’électronique veille. Toutefois comme il nous faut garder les mains sur le volant, très impératif, l’intérêt paraît limité : autant garder le Drive Pilot pour épater les passagers, et conduire vraiment le reste du temps. Cette dernière assertion serait plutôt pour les conservateurs… On change vite d’avis et on se positionne sur Mercedes quand on pense à ce qui se passe dans un cockpit d’avion.
La nouvelle classe est soit une petite classe S ou une grande classe C car les ressemblances avec les deux modèles sont assez extraordinaires. Cependant avec la E précédente, on observe quelques changements radicaux: fini les doubles optiques et les traits anguleux. Une « gueule » plus réussie. Quoi de mieux? dans l’habitacle, l’ambiance intérieure tranche sérieusement avec le mobilier rectiligne de la précédente E. Les contre-portes, avec commandes de sièges et grilles de hauts-parleurs usinés, sont très soignées. une nouvelle ère. Les placages de boiseries le long de la console centrale, englobant les quatre aérateurs d’esprit très Classe S, traités en finesse avec une finition supra raffinée… dans tous les sens du terme hélas. petite déception tout de même car malgré leur aspect valorisant, les matériaux sont moins épais qu’auparavant (satanée chasse au gramme), idem pour certains plastiques : casquette de planche de bord (une certaine Renault 25). Le bon côtoie le moins bon, le juste mélange pour faire des économies comme sur d’autres modèles du constructeur ces derniers temps. Autres bienfaits de cette nouvelle classe E, appuie-têtes moelleux et enveloppants comme d’excellents caramels mous. Il existe même (en option, comme beaucoup de choses dans la Classe E) d’accoudoirs chauffants et de massage à galets chauffants. Si le chauffeur peut se croire au volant d’une Classe S en réduction, les passagers arrière ne peuvent pas encore en dire autant même si l’habitabilité a progressé (l’empattement a gagné 6 cm). La banquette réserve un confort convenable pour deux (la place centrale sert toujours aux punitions), mais pas meilleur que sur ses rivales allemandes ou britanniques. Le cas de la nouvelle jaguar XF, qui elle aussi, est douée en la matière. Pour le coffre il faut compter 540 l, rien de terrible dans le segment mais la moyenne est acquise évitant ainsi les critiques de jaloux. est juste dans la moyenne. On déplore enfin l’habillage du coffre constitué de tôle apparente et de plastiques fragiles.
En attendant les matchs pour analyser les performances moteurs et suspensions, notons que le portefeuille pour une E 220d, s’aligne à 49.200 €. C’est déjà 3.000 € de plus qu’une BMW 520d d’entrée de gamme à l’équipement à peine moins fourni. Mais c’est surtout le prix des options qui fait grimacer et on ne perd rien pour attendre la nouvelle BMW Série 5. En sommet de gamme Fascination, l’équipement est complet (sièges chauffants, électriques, toit panoramique, Wide Screen, caméra 360°…) mais débute alors à plus de 63.000 € avec le 4 cylindres E 200. Et sans cuir… Quant au V6 d’une E 350d Fascination, il faudra compter sans se tromper un minimum de 74.000 €. L’écran Wide Screen, le confort intérieur et de sécurité exceptionnel font les grands atouts de la »masterpiece » au détriment de la technologie optionnelle et du style de la grosse classe C.