À la ville, Sarah Bovy est titulaire d’un diplôme de Marketing et Senior Consultant dans un groupe pharmaceutique. Mais, sur pistes, Sarah est la plus jeune pilote à avoir couru aux 24h de Spa-Francorchamps et la seule femme pilote courant pour Lamborghini au championnat Super Trofeo Europe…

Sarah Bovy, quel chemin parcouru depuis vos premières séances de karting ! Comment s’est déroulée votre saison ?

La saison se termine et a été un peu moins remplie que la précédente. Je n’ai pas participé au championnat complet mais j’ai participé aux 24h de Spa, sur une Lamborghini GT3, et j’ai pu terminer la course, pour la première fois, ce qui représente un bel objectif pour moi. 2017 a été pour moi une année d’essai, car j’ai lancé mon activité dans le coaching et que j’ai commencé à travailler beaucoup plus avec Lamborghini à ce niveau-là. Donc, en 2018, mon objectif est de faire au moins aussi bien et de garder le contact avec la course, tout en continuant à développer mes activités en coaching et incentive.

Sarah Bovy - Pilote de course
Sarah Bovy – Pilote de course

En tant que cheffe d’entreprise, vous faites partie de la WonderFul Women Community, réseau de femmes entrepreneures et porteuses de projet en Belgique. En quoi vous reconnaissez-vous dans leur slogan « Imparfaites et fières de l’être » ?

Personne n’est parfait et l’on peut toujours chercher la perfection. Je suis quelqu’un qui aime les choses bien faites et bien carrées, mais je sais que je ne peux atteindre la perfection tout le temps ni en tous points. Donc, je peux facilement m’identifier à la partie « imparfaite ». Fière de l’être ? Il est important, quand un objectif a été rempli ou pas, de prendre le temps de voir ce que l’on a achevé et réussi. Il y a dix ans, quand j’ai commencé ma carrière dans le sport automobile, je rêvais de grandes choses et, peut-être avais-je même des rêves encore plus élevés par rapport à ce que j’ai déjà accompli. Mais d’un autre côté, c’étaient des rêves et je ne pensais pas qu’ils se réaliseraient, ne fût-ce qu’au dixième de ce qui s’est passé jusqu’à maintenant. Je suis assez fière de ce qui s’est passé jusque-là, même si, évidemment, dans les rêves d’enfant cela semble toujours un peu plus grandiose.

WonderFul Women Community
WonderFul Women Community – Le réseau de femmes entrepreneures

Les femmes ont-elles une manière bien à elles de développer et de gérer leurs entreprises ?

On se pose cette question dans beaucoup d’entreprises, mais il est difficile d’y répondre. Personnellement, je pense que chaque personne développe son entreprise avec sa propre personnalité. Il y a peut-être des grandes lignes qui s’adaptent plus aux hommes ou aux femmes. Mais je ne suis pas très marquée par la différence des sexes et je n’ai pas l’impression que l’on puisse être meilleur dans tel domaine parce que l’on est une femme, ou vice-versa. Je crois, au contraire, que l’on fait avec ses armes. Je ne crois pas uniquement que ce soit lié au genre. Je pense que c’est beaucoup plus lié à la personnalité et aux points forts de chacun. Il y a donc autant de façons de gérer son entreprise qu’il y a de personnalités différentes à la tête des entreprises.

En tant que senior consultante, cheffe d’entreprise et pilote de course, comment voyez-vous les problèmes de mobilité en Belgique (embouteillages autour des grandes villes, problèmes d’interconnexion des réseaux, nombre important de voitures de société, télétravail trop limité pour désengorger le réseau autoroutier) ?

J’ai eu l’occasion de réfléchir à cette problématique, très régulièrement, dans le cadre de mon activité de chasseuse de têtes dans un cabinet de recrutement, depuis quatre ans. Les problèmes de mobilité ou de voitures de société revenaient tous les jours dans mon quotidien. On se rend compte que l’on vit dans une situation très hypocrite, dans le sens où il est beaucoup plus intéressant en Belgique d’avoir une voiture de société plutôt qu’une augmentation salariale, car moins taxé. D’autre part, les employeurs n’accordent pas beaucoup de flexibilité sur les horaires ni sur le home-working, sans doute par manque de confiance ou d’intérêt, car ils ne sont pas récompensés. Enfin, les transports en commun ne sont pas toujours très agréables… Pour améliorer la mobilité, on pourrait certainement investir moins dans les voitures de société, mais plus dans des horaires flexibles ou le home-working.

Quels rapports entretenez-vous avec la voiture, en général, et avec la voiture de luxe/de sport, en particulier ?

Je suis une vraie passionnée de belles mécaniques et j’aime ce qui a un moteur et des roues. Pour moi, une belle voiture ne se définit pas par son prix, mais surtout par les sensations qu’elle procure quand on la croise ou la conduit. Je suis autant émue par une vieille ancêtre, qui a une histoire, qui fait un beau bruit, que par une toute nouvelle Lamborghini Aventador. Ce n’est vraiment pas une question de prix ni de puissance du moteur, mais beaucoup plus une question d’émotions. Et donc, j’ai des goûts très éclectiques, je passe de la « super car » à la « muscle car » à la petite citadine, sans trop faire attention. J’aime un peu de tout, du moment que c’est bien fait !

En quoi diriez-vous que votre voiture vous ressemble (ou pas) ?

Dans mon garage, j’ai une toute nouvelle Ford Mustang GT V8 de 422 ch, avec laquelle je réalise mes événements et mon coaching sur circuit. Je rêvais de cette voiture depuis mes douze ans… Elle me correspond bien car elle apporte beaucoup d’émotions ! Et je fonctionne beaucoup à l’émotion ! Entre le look de la voiture, le bruit du moteur, l’histoire du modèle, sa présence dans de nombreux films américains avec lesquels on a grandi, je m’y retrouve pas mal. À côté de cela, le véhicule n’est pas tape-à-l’oeil ni qui vaut des centaines de milliers d’euros. Mais c’est une voiture qui procure vraiment de l’émotion pure !

Sarah Bovy - Ford Mustang
Sarah Bovy et sa Ford Mustang GT

Propos recueillis par la rédaction.

Crédits photo : Sarah Bovy, sauf mention contraire.

Deux ans après l’éclatement du scandale dit du « Dieselgate », le constructeur allemand Volkswagen et ses filiales Audi, Seat, Škoda et, dans une moindre mesure, Porsche, sont toujours dans la tourmente.

On est en automne 2015 quand le grand groupe allemand Volkswagen reconnaît avoir installé un logiciel truqueur dans les moteurs diesel qui équipent 11 millions de ses voitures dans le monde. L’objectif était simple à l’époque : faire passer les véhicules pour moins polluants qu’ils ne l’étaient et ce, au nez et à la barbe de tous les spécialistes, pouvoirs publics et experts automobiles. Après cette annonce à feuilleton médiatique, tous les propriétaires de Volkswagen, mais aussi de Seat, de Škoda et d’Audi, équipés du moteur diesel de type EA189, après avoir reçu un courrier, doivent se rendre à la concession la plus proche afin de procéder à la modification du logiciel truqué.

Après plus d’un an consacré à cette large opération de nettoyage et de modification sur les millions de véhicules concernés, les propriétaires n’en sont toujours pas satisfaits. Il y a un mécontentement général et massif, car beaucoup de propriétaires, dont les moteurs ont été réglés à nouveau, ont constaté une perte de puissance ou un blocage du moteur suite à la modification. Pour Volkswagen, cité par nos confrères du Figaro en France, « la mise en œuvre de l’action de service n’a pas de conséquence négative, que ce soit sur la consommation de carburant, les émissions de CO2, les performances et le couple du moteur, les émissions sonores mais également sur la longévité du moteur et de ses composants ». Cependant, lors d’une simple recherche sur Internet, on tombe sur de nombreux forums dédiés à cette question, avec des propriétaires de voitures très mécontents après la mise à jour de leur moteur.

Notons tout de même que d’autres constructeurs tels que General Motors et PSA sont aussi visés par des enquêtes préliminaires toujours sur ce sujet de logiciel espion. Dans un registre qui n’est pas tout à fait identique, Audi, filiale de Volkswagen, a rappelé mi-juillet près de 850.000 véhicules, dans le but d’abaisser leurs émissions de CO2, chose que son concurrent Daimler avait également annoncé quelques jours auparavant. On en retient donc que le scandale du Dieselgate avec Volkswagen va encore planer sur l’actualité automobile des prochains mois, voire des prochains grands rendez-vous automobiles comme le Salon de l’Auto de Bruxelles, où chacun voudra démontrer sa bonne foi. À la rédaction, nous serons heureux de vous proposer un dossier spécial dans nos prochaines parutions.

Après qu’elle soit décapsulée, l’AMG GT se propulse désormais dans un rôle de donneuse de leçons à ses concurrentes. Pour une fois, nous n’avons pas fait le trajet en GTC Roadster pour vous en raconter le contenu, car vous avez déjà eu droit à un trajet GTR par le passé.

Mercedes AMG GTC Roadster
Mercedes AMG GTC Roadster

Prévision dans le résultat

Avec sa gueule béante, dessinée comme pour avaler tout spécimen qui oserait se présenter sur son chemin, l’AMG GTC Roadster n’est pas une bête. C’est un démon des routes, qui ne se refuse aucune limite. Il n’a peur de rien et ne connaît pas le dépaysement. Au contraire ! Pour l’homo sapiens que nous sommes, nous avons l’impression d’être en face d’une véritable Formule 1, revisitée pour le monde profane. Oui, en effet, c’est de cela qu’il s’agit ! Avec des limites hors d’atteinte sur route, soit 557 ch, ce loup de grands chemins expédie le zéro à 100 km en 3,1 secondes ! Ce n’est pas plus mal, car l’autre bête que nous mettrons en face dans notre « prochaine sale besogne », c’est la Jaguar F-Type R. Un félin radicalement pénible à maîtriser et qui ne se refuse aucune limite non plus : 550 ch pour commencer, puis on parlera du reste ensuite. Une Jaguar va vite, très vite, et si jamais elle peut rugir entre deux accélérations, alors nous pensons qu’il est temps d’apprêter les deux prédateurs pour une chasse unique. À vos marques ! Résultats dans la prochaine Feuille Diplomatique !

Mercedes AMG GTC Roadster
Mercedes AMG GTC Roadster

Depuis sa sortie en 1989, le Land Rover Discovery, cinquième génération, a sérieusement évolué. Design, innovations, confort, sécurité, performances… Arrêtons-nous un instant sur les prestations de cet authentique 4×4…

Des proportions musclées

Le nouvel athlète de la marque britannique Land Rover, doté d’une carrosserie monocoque allégée, en aluminium, s’appelle All-New Discovery. Ses proportions avantageuses de 4,97 m de long sur 2,22 m de large (rétroviseurs déployés) et 1,88 m de haut, pour une masse de 2.230 kg, le prédisposent déjà à des parcours intéressants. Si vous ajoutez une très bonne motorisation diesel de 2.993 cm3, délivrant 258 ch (190 kW), pour un couple de 600 Nm, et une transmission automatique à huit rapports ZF, d’une grande réactivité, alors vous obtenez ce qui se fait de mieux en termes de polyvalence et de confort, pour tous types de trajets.

Land Rover New Discovery - Cockpit
Land Rover New Discovery – Cockpit

Les capacités tout-terrain du Discovery, grâce à sa garde au sol de 28,4 cm, couplée à une suspension pneumatique électronique à quatre roues indépendantes et aux systèmes Terrain Response (1 et 2), sont particulièrement remarquables. Vous franchissez un gué de 90 cm de profondeur et vous attaquez le hors-piste avec un angle ventral de franchissement de 27,5°… De quoi rassurer tout le monde en cas de balade familiale dans les High-Lands !

Land Rover New Discovery - Coffre
Land Rover New Discovery – Coffre

Nous avons beaucoup apprécié la souplesse et la puissance du moteur 3.0 TD6, qui s’adapte facilement à toutes les situations. Ville, embouteillage, autoroute ou terrain boueux, le ronronnement du six cylindres répond à toutes les demandes.

Un intérieur quasi royal

L’intérieur en cuir Tan/Ebony et Oxford de notre version HSE First Edition, de belle facture, s’est montré très agréable et confortable. Nous avons apprécié le sélecteur de mode de la boîte de vitesses, typique du Groupe Jaguar-Land Rover, parfait pour sa simplicité. Le tableau de bord, le tachygraphe et le compte-tours pourraient être revus, pour une meilleure lisibilité des informations, surtout en conduite nocturne. La console d’infodivertissement InControl Touch Pro de 10,2’’ nous a paru très complète et pourvue des dernières technologies, en termes de connectivité et de multimédia (dont la TV numérique embarquée). Toutefois, le système audio Meridian Digital Surround System de 825 W nous a semblé manquer à ses promesses. La présence d’un minifrigo dans l’accoudoir central avant, le magnifique double toit panoramique, et la possibilité d’incliner et de rabattre électriquement les rangées des sièges 2 et 3, ont prouvé toute leur raison d’être. Le volume de coffre de la version sept (vraies) places est de 1.137 litres et 2.406 litres, sièges rabattus, ce qui en fait l’un des 4×4 les plus spacieux du segment. L’espace, la modularité et les nombreux rangements en font assurément un véhicule idéal pour un baroudeur comme une famille.

Land Rover New Discovery - 7 vraies places
Land Rover New Discovery – 7 vraies places

Les plus

  • Puissance et robustesse
  • Qualités tout-terrain
  • Espace royal

Les moins

  • Système autoradio à améliorer
  • Encombrement en ville, difficile de trouver une place
  • Prix très élevé

La Model X, version 2017 de la firme américaine, propose, deux ans après sa première commercialisation, quelques mises à jour et innovations avec toujours l’ascendant électrique.

Prise en main et habitacle

D’une longueur de 5,008 m et d’une largeur de 2,083 m, la première SUV 100 % électrique de série de l’histoire propose désormais une autonomie allant jusqu’à 565 km, selon le constructeur. Le silencieux bolide franchit la barre du 0 à 100 km en moins de 4 secondes, avec une agilité presque incroyable, car le véhicule a été bâti sur la plateforme de sa petite sœur, la Tesla Model S. Fabriquée également dans la même usine à Fremont, en Californie, la Tesla Model X répond d’un habitacle très spacieux pouvant accueillir jusqu’à sept personnes, sur trois rangées de sièges. L’habitabilité est à l’image des dimensions extérieures et offre, pour la version sept places, deux places arrière escamotables pouvant accueillir confortablement deux adultes de taille moyenne. C’est déjà une réussite ! En configuration six places, le volume de coffre peut atteindre 2.180 litres, plus encore 187 litres supplémentaires sous le capot avant.

Tesla Model X100d - Jusqu'à sept vraies places
Tesla Model X100d – Jusqu’à sept vraies places

Installé au volant, on constate la même planche de bord que la Tesla Model S, l’écran tactile de 17 pouces central, au format portrait, qui concentre toutes les nombreuses fonctions de la voiture. Il s’agit de la climatisation, de la gestion des portes électriques, du niveau de performances, de la hauteur des suspensions ou encore du pilotage automatique, le tout pouvant être mis à jour à chaque instant par la connexion permanente à Internet. Comme dans la berline, on retrouve les commodos et les commandes de lève-vitres et de réglages des rétroviseurs d’origine Mercedes, et ce n’est pas plus mal. Néanmoins, ce n’est pas encore suffisant pour égaler les standards du premium allemand, car certains assemblages et choix de matériaux, voire de la finition, ne sont pas à la hauteur.

Tesla Model X100d - Cockpit
Tesla Model X100d – Cockpit

À l’extérieur, on note le rituel qui fait détourner tous les regards : les portes « Falcon », selon Elon Musk, dotées d’une double charnière pour limiter l’encombrement. Il suffit d’appuyer sur le petit rectangle chromé, en lieu et place de l’habituelle poignée, pour lancer la cérémonie d’ouverture des portes. Pas plus de huit caméras entourent le véhicule et permettent une vision à 360°, tandis que douze capteurs à ultrasons se chargent de la détection des objets aux alentours. Cet ensemble vous évitera sûrement les éventuels accidents avec les passants, un cycliste étourdi ou les murs d’un garage trop exigu.

 

Tesla Model X100d - Portes falcon
Tesla Model X100d – Portes falcon

Puissance, confort et prix

Bénéficiant depuis janvier 2017 d’une autonomie NEDC supérieure à 550 km, la Model X de Tesla est actuellement le SUV électrique de série le plus puissant et offrant la plus grande autonomie. Outre les bornes de recharge ordinaire ou à domicile, le constructeur s’est lancé dans l’équipement en « superchargers » de certains endroits stratégiques, ce qui permet au conducteur de reprendre quasiment toute l’autonomie en 30 minutes. La firme d’Elon Musk a juré que cette belle autonomie de la voiture proviendrait aussi de son aérodynamisme, car en effet, son coefficient de résistance est de 0,24, loin devant la Bentley Bentayga, par exemple. Coup de maître quand même pour Tesla, car ce niveau d’agilité et de comportement dynamique pour un géant de 2,4 tonnes est assez bluffant. Ce qui est moins bluffant reste bien évidemment le prix de base, qui est de 149.450 €, là où les hybrides Plug-in S 500e de Mercedes (124.600 €) ou 740e de BMW (95.750 €) offrent un peu plus de raffinement et zéro émissions sur les trajets courts.

Petite nuance tout de même pour tout jugement, car les tarifs de Tesla sont extrêmement difficiles à apprécier vu l’absence totale de concurrence et le niveau de technologie surtout introuvable ailleurs. En conclusion, l’agilité surprenante, la technologie avancée, le confort mérité restent les grands points positifs de la Model X tandis que la finition indigne du tarif, la visibilité périphérique arrière insatisfaisante ainsi que les émissions discutables en sont les points faibles.

Sa ligne ? Superbe. Son aérodynamisme ? Nettement amélioré, par des mesures ciblées sur la carrosserie (Active Air Stream, Air Curtain et Air Breather). Le véhicule phare de la marque munichoise se présente comme un modèle d’efficience et de technologies. Vrai en toutes circonstances ?

Le confort, c’est bien…

Certes, l’intérieur de la nouvelle BMW 520d Touring Luxury line accorde un bel espace aux places avant et arrière. Les sièges moelleux se montrent enveloppants et l’on s’y sent bien. Le cuir Nappa surpiqué s’avère robuste, de belle facture, et l’appuie-tête est particulièrement agréable et doux. En termes d’ergonomie, aucune originalité : les boutons et commandes sont fonctionnels et bien positionnés. Le tableau de bord, revêtu de Sensatec, un similicuir appliqué sur une mousse semi-rigide, confère une impression de luxe à l’habitacle. La console centrale reste efficace, mais sans surprise. On regrette beaucoup le manque le conservatisme de l’intérieur. Malgré les finitions en bois noble Fineline Ridge et le joli éclairage d’ambiance LED, l’effet « waouw » n’est pas au rendez-vous.

BMW Série 5 Touring - Console
BMW Série 5 Touring – Console
BMW Série 5 Touring - Levier de vitesses
BMW Série 5 Touring – Levier de vitesses

Les finitions auraient pu être améliorées en remplaçant, par exemple, tous les petits éléments de plastique. L’impression globale de luxe aurait beaucoup gagné en intégrant un véritable système audio haut de gamme et en redessinant complètement la console centrale, décidément trop vieillotte. On aurait également apprécié un toit panoramique, même partiel, pour apporter un peu de gaieté à l’habitacle.

… les performances, c’est mieux !

Nous avons essayé la 520d Touring, pourvue d’une motorisation de base de 190 ch (140 kW), avec boîte automatique Steptronic à huit rapports. Nous aurions toutefois apprécié une motorisation plus puissante, par exemple celle de la Touring 530d de 265 ch (195 kW). Car, en effet, à bas régime, en ville ou dans les embouteillages, le moteur et la boîte de vitesses ne sont pas en symbiose parfaite et le manque de couple se fait cruellement sentir (400 Nm pourtant). On ressent comme des à-coups, des envolées de décibels, des manques de réactivité. La boîte de vitesses a semblé mal étagée et nous a paru manquer singulièrement de souplesse. La consommation, en mode urbain, de ce petit diesel de 1.995 cm3, s’est même avérée assez importante, de l’ordre de 8,4 l/100 km.

BMW Série 5 Touring - Ligne racée
BMW Série 5 Touring – Ligne racée

Par contre, sur autoroute, on ne s’est pas privé du plaisir de conduire : le break allemand avale les kilomètres sans problème. La consommation en mode extra-urbain est d’ailleurs d’environ 5 l/100 km. Nous avons fort apprécié le mode de conduite « Eco Pro » du Driving Experience Control, qui permet jusqu’à 20 % d’économie de carburant, en adaptant intelligemment l’accélérateur, la boîte de vitesses, la climatisation et le chauffage. Les kilomètres de carburant ainsi épargnés sont indiqués sur le tableau de bord, près du tachygraphe. Le duo EfficientDynamics et Brake Energy Regeneration ont joué parfaitement leur rôle, de même que la suspension très confortable.

Des performances, c’est mieux ? Le véhicule nous a paru efficace et performant sur autoroute, mais beaucoup moins agréable en mode urbain. L’étagement de la boîte de vitesses, l’insonorisation et le système audio auraient sans doute pu être améliorés.

Les plus

  • Ligne masculine et raffinée
  • Confort de la suspension
  • Volume du coffre
  • 119 g/CO2/km pour notre modèle

Les moins

  • Moteur bruyant à bas régime
  • Motorisation insuffisante pour le poids du véhicule
  • Système audio indigne d’une version Luxury line
  • Prix de 66.330 EUR ttc

Après avoir apporté quelques améliorations au Mondial de Paris en 2016, Maserati n’a pas attendu longtemps pour reproposer, cette année encore, à Francfort, un léger lifting.

La Ghibli, récemment…

Il a fallu patienter jusqu’au Salon de Francfort, en septembre, pour distinguer en vrai les détails spécifiques de la dernière mise à jour de la marque au Trident. Maserati propose désormais deux versions de sa fameuse Ghibli, pour le millésime 2018. Retenez la GranLusso, pour la version offrant un peu plus de confort, et la GranSport, pour la version plus dynamique. Pour les deux, la face avant du véhicule arbore des optiques entièrement LED et de nouvelles aides à la conduite. La seule chose qui différencie les deux, à la vue, reste le bouclier avant plus sportif pour la GranSport. À l’intérieur, pas de grandes révolutions, à part le système d’aide à la conduite, l’écran d’infodivertissement de 8 pouces, qui a déjà fait ses heureux. La Maserati Ghibli peut embarquer, sans gêne, quatre adultes pour un beau voyage, même de longue durée.

Maserati Ghibli diesel - Intérieur
La Maserati Ghibli embarque quatre adultes, avec raffinement.

Pour l’instant, restons sur la version 2017 !

Première berline sportive de luxe à cinq portes de Maserati, la Ghibli s’est offert une promenade de santé après sa première alimentation en diesel, il y a quelques années. Chose qui a plutôt marché, d’autant que l’esprit « coupé » a été conservé, malgré la silhouette berline de la carrosserie. Les phares, qui font ressortir la calandre, réaffirment le côté félin de la bête, facilement identifiable rien que par le montant arrière. Côté moteur, on retient, pour ce qui nous concerne, trois motorisations V6 turbocompressés, couplées à une boîte automatique à huit rapports ZF AT8 – HP70. Cinq modes de conduite sont proposés par la transmission, à savoir : Auto Manuel, Auto Sport, Manuel Normal, Manuel Sport et, enfin, le mode I.C.E., qui pourrait faire économiser quelques litres de carburant. Forcément, le mode « Auto Sport » renforce l’adrénaline, tout en modifiant le passage des rapports. Pour les puristes, ce sera le seul mode accepté, car en mode « Auto Normal », par défaut, la concurrence propose déjà mieux.

Maserati Ghibli diesel - Tableau de bord
Maserati Ghibli – Tableau de bord.

Sous le capot et dans le portefeuille

Le moteur V6 de 3.0 litres turbocompressés, à injection essence, affiche un couple de 500 Nm, pour 350 ch, et franchit le zéro à 100 km/h en 5,6 secondes. 8,9 litres sont nécessaires pour avaler les 100 km, tout en rejetant environ 210 grammes de CO2 par kilomètre. Pour ce qui concerne le moteur V6 biturbo de 410 ch, toujours à injection essence, le couple maximal est de 550 Nm, disponible à partir de 4.500 tr/min. Il permet d’atteindre une vitesse de pointe de 285 km/h. Il faudra alors 5 secondes pour le zéro à 100 km/h. Ajoutons que ces deux moteurs ont été développés par Ferrari, dans son usine de Maranello. Enfin, le V6 diesel turbocompressé de 3.0 litres, Common Rail à injection directe, développe une puissance de 275 ch et un couple de 600 Nm. Première Maserati à recevoir un bloc diesel, la Ghibli V6 accélère de zéro à 100 km/h en 6,3 secondes et est aussi la première Maserati équipée de la technologie Start & Stop. La consommation revendiquée NEDC est de de 5,9 litres aux 100 km, mais, en réalité, nous avons situé les responsabilités aux alentours des 6,4 litres aux 100 kilomètres.

Les tarifs, pour une Ghibli diesel 3.0 litres, commencent dès 68.000 € et se situent légèrement au-dessus de 70.000 €, pour les versions essence. Ces prix sont supérieurs à ceux des BMW Série 5 ou Série 6, de la Jaguar XF, de la Mercedes Classe E, que le félin latin entend concurrencer. C’est d’ailleurs l’un de ses points faibles, sans compter un poids important. Le positif se résume à l’identité visuelle, au confort exquis, à la propulsion et aux suspensions.